Les kiosques disparus et remplacés

Quinze kiosques furent détruits mais remplacés, certains à l’identique et d’autres reconstruits de façon différente, voire transformés de kiosque à danser en kiosque de concert. Un seizième kiosque à Beaufort, démonté, retrouvera sa place près de quarante ans plus tard.

Il s’agit des kiosques des seize communes suivantes : Bavay, Beaufort, Bellignies, Beugnies, Boussois, Cartignies, Cerfontaine, Colleret, Cousolre, Eppe-Sauvage, Fourmies, le Favril, Leval, Neuf Mesnil, Sains-du-Nord, Saint-Rémy-Chaussée et Sars-Poteries.

BAVAY :

Bavay
Bavay
Bavay

Construit avant 1924, il fut vendu et substitué en 1958 par le kiosque actuel.

BEAUFORT :

Beaufort. Photo extraite du livre de Jean Claude Horlait « Beaufort Images d’autrefois…1900-1970. »

Kiosque à danser circulaire sur pied unique ressemblant beaucoup à celui de Wattignies la Victoire. L’aménagement de la Place vers 1968 occasionna son démontage. Il fut alors prêté à la ville de Maubeuge qui l’installa dans le zoo. Suite aux transformations du parc zoologique, la commune le récupéra pour l’installer à sa place d’origine.

BELLIGNIES :

Kiosque démontable de Bellignies
Bellignies : 1919

Le premier kiosque à musique de Béllignies fut installé sur la place publique du village, face à l’école des garçons en 1870, à l’initiative du Baron de Molembaix, après un accord entre celui-ci, maire de la commune et la municipalité. Ce fut l’un des tout premiers kiosques à avoir été construit dans l’arrondissement d’Avesnes. De forme octogonale et en bois, sa particularité fut d’être mobile et démontable. En effet il n’avait pas de soubassement, mais reposait « sur pilotis, sa toiture était en tôle galvanisée cannelée, ses colonnes en bois, son garde-corps en bois ».

Les concerts s’y donnaient régulièrement au 14 juillet et à la ducasse avec de nombreuses sociétés venant de France et de Belgique. Il devait par la suite donner lieu à une vive contestation et à un procès : le baron, royaliste, s’opposant au chant de « La Marseillaise » dans le kiosque.

Avant la Première Guerre mondiale, un kiosque en dur fut édifié à la place de l’édifice démontable, reprenant exactement le même plan octogonal. Il avait cette fois « un soubassement en briques, une couverture en zinc et une lice en guise de garde-corps ; les huit colonnes étant toujours en bois ».

En 1928, le kiosque était affaissé et menaçait de tomber en ruines. Il fut donc une nouvelle fois reconstruit, à l’identique, de forme similaire au premier kiosque mais avec une structure porteuse en béton armé supportant de nouveau une toiture en zinc.

Sources : http://www.cparama.com et La Voix du Nord 12/08/2014 

BOUSSOIS :

Il n’exista que 20 ans, bombardé en 1940. Un autre le remplaça.

CARTIGNIES :

Cartignies : sa place et son kiosque vers 1910

Un kiosque rectangulaire à 6 pieds existait avant 1920, date de construction du kiosque circulaire actuel.

CERFONTAINE :

Cerfontaine

Érigé avant 1914 sur la place Salengro, ce kiosque à danser fut jugé « sans utilité » et détruit vers 1950. Un kiosque de concert fut construit en 1931 rue du Moulin et classé monument historique en 1998.

COLLERET :

Colleret 1910
Le Kiosque de Colleret pendant la 1ère guerre mondiale
Colleret vers 1930
Le kiosque de Colleret vers 1950

Les photos montrent que le kiosque de concert de Colleret se vit recouvrir d’une toiture surmontée d’un lanterneau. Son socle, seul élément restant de la construction, fut enlevé vers 1980.

COUSOLRE :

Cousolre 1902

Un kiosque en bois démontable, érigé dans les années 1890, fut détruit par une tempête de neige au début des années 1900. Pourquoi démontable ? Parce qu’il fallait pouvoir le déplacer lors des luttes de jeu de balle et autres manifestations locales. Il fut détrôné par un kiosque métallique inauguré le 24 mai 1908.

EPPE-SAUVAGE :

Eppe-Sauvage
Eppe-Sauvage 1920
Eppe-Sauvage vers 1965

Construit vers 1900 sur la place. Un compte rendu du conseil municipal le déclara en 1963 « inesthétique et gênant pour la circulation ».

FOURMIES :

Fourmies

Situé Place Verte, il fut rasé en 1976 à cause de sa détérioration.

LE FAVRIL :

Élevé sur la Place avant 1884, il fut retiré pour agrandir l’école en 1957. Un nouveau kiosque rectangulaire fait le bonheur des habitants de cette commune depuis quelques années.

LEVAL :

Leval : 1er kiosque
Leval : le kiosque de 1931

Ce kiosque à danser de forme cylindrique sur pied unique fut acheté en 1868. Il était décoré de quatre lyres et le mât soutenait quatre arceaux destinés à l’éclairage des partitions musicales. Il fut vendu en 1928 à la commune de Taisnières-en-Thiérache afin d’en construire un plus grand. La construction de ce nouvel édifice fut confiée par le maire Fernand Maingain au directeur des Forges de Leval-Aulnoye, François Minguet. Il fut terminé en 1931. Avec l’usure du temps il sera à son tour tronqué par l’actuel kiosque de concert.

NEUF-MESNIL :

Neuf-Mesnil

Il fut démonté en 1952 et échangé par un kiosque à danser de même type.

SAINS-DU-NORD :

Sains-du-Nord

Installé en 1890 sur la Place de la Mairie, il fut endommagé par la guerre et disparut en 1918 avec la construction d’habitations. Il fut rétabli de façon identique.

Voici le dossier de ce kiosque archivé aux Archives Départementales du Nord sous la côte E Dépôt 123/24 :

SAINT-REMY-CHAUSSEE :

Détruit en 1955 suite à la construction d’une classe.

SARS-POTERIES :

Sars-Poteries

Pas de renseignement.